2024 marque le centenaire du vol historique réalisé par Etienne Œhmichen le 4 mai 1924 à Arbouans : le premier vol au monde de 1 kilomètre en boucle par un hélicoptère. Venez découvrir, du 4 mai au 22 septembre 2024, au gré de votre promenade sur l’esplanade du château, la vie et les travaux de ce personnage inventif et passionné de nature et de technique.
Comment observer un mouvement rapide ? Comment vole un hélicoptère ? Comment nage un ichthyosaure ? Voici quelques-unes des questions que s’est posées Etienne Œhmichen et abordées dans cette exposition en plein air. A travers sept panneaux traitant de sujets aussi divers que l’observation du mouvement, la biomécanique et la conception d’hélicoptère, éveillez votre curiosité à l’aune de celle de cet ingénieur.
1914 – 1918 – Première guerre mondiale. Il est mobilisé comme officier, d’abord au 25e régiment d’artillerie de campagne, puis dans l’Armée des Vosges avant de devenir adjoint technique du général Estienne et d’être détaché en usine à Beaulieu pour créer le char d’assaut Peugeot (char de 8T à chenille souple et commandes électriques).
1917 – Invention du stroboscope électrique dans le but de déceler les anomalies des moteurs des chars d’assaut.
1918 – Invention du strobographe électrique, stroboscope électrique qui permet l’enregistrement sur film des images stroboscopiques, pour l’étude des mouvements des oiseaux et insectes.
1919 – Création du laboratoire Œhmichen-Peugeot, à Valentigney, rue des graviers, dans le but de construire un hélicoptère. Des recherches préalables sont menées sur l’anatomie des oiseaux et insectes ainsi que sur la mécanique des fluides dans le cas du vol vertical. Le contrat est établi entre Robert Peugeot, représentant la société anonyme des cycles et automobiles Peugeot, et Etienne Œhmichen. Ce dernier en est le directeur jusqu’en 1925.
1920 – Publication de son ouvrage « Nos maitres les oiseaux. Études sur le vol animal et la récupération de l’énergie dans les fluides. » chez Dunod.
1921, 15 janvier – Premier vol d’un hélicoptère libre monté par son pilote, avec son hélicoptère Œhmichen – Peugeot n°1. Un vol officiel devant des représentants du Service Technique de l’Aéronautique (STAé) est réalisé le 5 février. Des essais se poursuivent jusqu’en avril. Il dépose plusieurs brevets relatifs à l’aéronautique dont un sur les « Hélices à récupération » et un autre intitulé « perfectionnement aux hélicoptères »
1922 – Conception de l’Hélicoptère Œhmichen – Peugeot N°2, à 4 hélices sustentatrices muni d’hélices auxiliaires. Réalisé dans le cadre d’un marché passé avec l’Etat, cet appareil réalise plusieurs performances. Entre autres :
1923, 28 avril – Vol au point fixe à 2 m du sol en moyenne pendant de 5 min, à Valentigney.
1924, 17 avril – Vol en ligne droite sur 525 m à Valentigney.
1924, 4 mai – Vol sur une distance de 1 km en boucle, à Arbouans – actuel Aérodrome du Pays de Montbéliard.
1924, 14 septembre – Vol en soulevant une charge de 200 kg, en plus du poids du pilote et du combustible, à Arbouans.
1925, juillet – Création de la Société d’Etude et de Perfectionnement des Inventions Œhmichen (SEPIO). Etienne Œhmichen en sera le directeur technique jusqu’en 1931. Les ateliers sont situés à Valentigney, rue des graviers puis, à partir de 1927, rue sous-roche.
Etienne Œhmichen conçoit plusieurs appareils photographiques et cinémato-graphiques destinés à la commercialisation, déposant plusieurs brevets dans ces domaines (Appareil photographique de taille réduite pour prises de vue, projection et agrandissement en 1925, projecteur cinématographique de type B.A.G. – boucle automatique et griffe – en 1930...).
1926-1927 – Nombreux essais d’hélices auto-stabilisatrices sur modèles réduits conduisant au dépôt des brevets « Sustentateur avec régulateur » en 1926 (hélices d’hélicoptère avec système de stabilisation gyroscopique) et « Dispositif de propulsion et de direction pour hélicoptère » en 1928 (rotor anti-couple).
1925, juillet – Création de la Société d’Etude et de Perfectionnement des Inventions Œhmichen (SEPIO). Etienne Œhmichen en sera le directeur technique jusqu’en 1931. Les ateliers sont situés à Valentigney, rue des graviers puis, à partir de 1927, rue sous-roche.
Etienne Œhmichen conçoit plusieurs appareils photographiques et cinémato-graphiques destinés à la commercialisation, déposant plusieurs brevets dans ces domaines (Appareil photographique de taille réduite pour prises de vue, projection et agrandissement en 1925, projecteur cinématographique de type B.A.G. – boucle automatique et griffe – en 1930...).
1926-1927 – Nombreux essais d’hélices auto-stabilisatrices sur modèles réduits conduisant au dépôt des brevets « Sustentateur avec régulateur » en 1926 (hélices d’hélicoptère avec système de stabilisation gyroscopique) et « Dispositif de propulsion et de direction pour hélicoptère » en 1928 (rotor anti-couple).
1927 – Conception de l’Hélicoptère Œhmichen N°3, hélicoptère à une seule hélice principale, mettant en application les brevets précédents. Cet appareil est réalisé dans le cadre d’un marché passé avec l’Etat. Les essais de cet hélicoptère ne satisfont pas Etienne Œhmichen. Il décide alors de poursuivre le développement d’aéronefs sur une autre voie.
1930 – Conception de l’Appareil N°4 ou Hélicostat, aéronef à décollage vertical, muni d’hélices inclinées et disposant d’un ballon rempli de gaz léger. La mise au point de cet appareil conduit au dépôt de nombreux brevets.
1931, d’août à septembre – Démonstrations de vol de l’Hélicostat à l’aérodrome d’Orly et essais de performances. Ces vols sont effectués par le pilote Pierre Debroutelle.
1931, 7 octobre – Dépôt et enregistrement de la marque « HELICOSTAT » auprès du tribunal du commerce de Montbéliard au nom d’Etienne Oehmichen
1932, 14 décembre – Création du Laboratoire Œhmichen à Valentigney, suite aux différends entre Etienne Œhmichen et la SEPIO. Etienne Œhmichen en est le directeur.
1933 – Création de l’Office Général de la Cinématographie Française (OGCF), société de production d’appareils cinématographiques à partir des brevets Œhmichen. Cet établissement est issu de la SEPIO à laquelle Etienne Oehmichen avait cédé les droits d’exploitation de ses brevets liés à la cinématographie.
1933 – Conception de l’Appareil n°5 ou moto-ballon, sur le modèle de l’hélicostat, destiné à un usage militaire, dans le cadre d’un marché passé avec le Service Technique de l’Aéronautique (STAé). Cet appareil, conçu par Etienne Oehmichen, est construit par la société Aérazur. Un accident survenu lors d’une session d’essai met fin au projet.
1933 – Création d’une pompe à vide à double effet.
1934 – Etienne Œhmichen donne plusieurs conférences sur ces travaux, à Paris comme à Montbéliard. Il donnera dans les années qui suivent plusieurs conférences, sur ses recherches en aéronautique, en biomécanique et même en paléontologie.
1934, juillet – Après plus d’un an d’expériences sur la stabilisation d’aéronefs par l’air lié, c’est-à-dire grâce à un volume d’air ambiant associé à l’appareil, un marché est passé avec l’Etat pour la démonstration sur modèles réduits puis l’application à des aéronefs grandeur réelle. Les appareils n°6 et n°7 sont développés dans le cadre de ce marché.
1934, août – Démonstration du principe de stabilisation par l’air lié sur modèle réduit et conception de l’Appareil n°6, appareil de démonstration de ce principe en taille réelle (aéronef pouvant emporter au moins une personne), dans le cadre de ce marché.
1935, 2 mars – Vols de démonstration de l’appareil n°6 à Orly, dans le grand hangar à dirigeables. Trois vols furent effectués, en toute stabilité, totalisant environ 5 min de vol, entre 5 et 20 m de hauteur, devant des représentants du STAé. Suite à cette expérience, l’appareil n°6 reste en région parisienne. Il est actuellement visible au Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget.
1935, été – Conception de l’Appareil n°7, appareil ayant la forme d’un hélicostat et mettant en application le principe de stabilisation par l’air lié (son ballon est prévu être rempli d’air ambiant et non de gaz léger). La réalisation des plans puis la construction de l’appareil prennent du temps, entre autres du fait des mouvements de grève de 1936. Des essais sont réalisés au cours de l’année 1936 sans réussir à remplir tous les termes du contrat passé avec le STAé.
1935 – Invention et réalisation d’une caméra à haute fréquence. Avec ses 42 objectifs, elle permet de capturer plus de 1000 vues à la seconde.
1937 – Invention d’un calibreur permettant la mesure en continu des épaisseurs de produits laminés en cours de fabrication (précision au micron). Cet appareil recevra la médaille d’or des inventions à la Foire de Paris en 1941. Il sera commercialisé par la société « Précision Scientifique et Industrielle » (fondée par OEhmichen).
1937, mars – Réalisation d’une étude préliminaire relative à un hélicostat biplace avec dispositif de largage d’une partie du poids mort, appelé aussi Appareil n°8. Cet appareil ne verra jamais le jour, faute de financement.
1939, janvier – Etienne Oehmichen est nommé Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire d’aérolocomotion mécanique et biologique.
1939, 3 mars – Etienne Oehmichen donne sa leçon inaugurale au Collège de France, intitulée « Introduction à l’étude du vol vertical ».
1939, août – 1940 – Mobilisé comme capitaine d’aviation chargé d’études pour le ministère de la guerre. Il poursuit ainsi son travail au sein du Laboratoire Œhmichen – qui est rattaché d’abord au STAé puis au CNRS, jusqu’à ce qu’il demande la radiation de ce dernier du registre du commerce en début d’année 1940. Il poursuit pendant toute la deuxième guerre mondiale ses cours au Collège de France, sur des sujets généraux.
1950, 10 septembre – Inauguration de la stèle commémorative du vol historique de l’hélicoptère n°2 (vol de 1 km en boucle du 4 mai 1924) sur le terrain d’aviation de Courcelles-les-Montbéliard – actuellement aérodrome du Pays de Montbéliard. Cette cérémonie s’est déroulée en présence d’Etienne Œhmichen.
1952, 17 mai – Inauguration de la rue « Etienne Oehmichen » à Valentigney, en présence d’Etienne Œhmichen.
1955, 11 juin – Dernière leçon au Collège de France.
1955, 10 juillet – Décès à Paris.
1956, 6 mai – Transfert du cercueil d’Etienne Œhmichen sur le terrain de l’aérodrome du Pays de Montbéliard, à côté de la stèle commémorative